Ah ma brave dame, il n’y a plus de saison !

Avant les hivers étaient froids et rigoureux. La neige tombait à foison, couvrant pour de longues périodes les petits chemins que l’on apprécient tant. Oui mais ça c’était avant… Désormais les moineaux gazouillent à tout va début mars sous un soleil radieux et même aux pieds des montagnes, on attend plus le solstice du printemps pour défricher les terres avoisinantes. Alors comme Phil a lancé l’invitation, il est plus que nécessaire de continuer l’exploration des tracés locaux et de faire tester tout ça par différents pilotes pour affiner la cotation.

Rendez vous est pris avec Atomic Joe pour deux virées.

Première session

Elle se déroule toute fin février. Normalement, en cette période c’est gris, froid et sous les pieds, habituellement, on a plutôt une paire de planche que des pédales. Mais là c’est grand bleu avec une température de milieu de printemps, on ne va donc pas bouder notre plaisir. Bon c’est quand même un tantinet humide à l’ombre du Vercors, alors c’est un simple tour de remise en jambe avec le parcours Sassenage – Engins – Ferme Durand. Une petite boucle qui grimpe non stop pour rallier les 1.000 mètres histoire de prendre un peu de hauteur.

Force est de constater que les traces de l’hiver sont encore bien présentes, certaines portions peinent encore à voir le soleil et avec l’alternance de la chaleur du jour et de la fraîcheur de la nuit, ce sont des longueurs de glaces vives qu’il faut traverser. Tout en douceur sans à coup sur les portions grimpantes et avec un pied dé-clipser pour être prêt à stopper les tentatives du pneu arrière pour doubler l’avant sur les zones descendantes. Evidemment, quand la glace fait place à un champ de neige, difficile de résister et de ne pas tester les montes « Massey-Fergusson » de nos bestiaux. Bon ça passe mais la section se doit d’être proportionnelle au poids de la masse en mouvement sous risque de plantage au milieu du blanc immaculé !

Deuxième session

Tout juste une semaine après cette première escapade, on remet le couvert, cette fois pour peaufiner la zone « Enduro » de Noyarey . L’objectif est de valider une approche plus « souple » et d’aller vérifier si il n’y a pas moyen de rajouter un peu de dénivelé. Pour le premier point, c’est plutôt réussi, il reste encore des passages ou il faut pousser mais sauf à avoir un Vae de plus de 20kg, c’est plutôt viable. Pour ce qui d’allonger la trace, c’est choux blanc. Pas de soucis pour la montée., l’ancienne route des JO pour rallier le plateau du Vercors par le tunnel du Mortier permet dérouler chacun à son rythme. Par contre pour la descente, c’est plutôt un lit de cailloux, ça secoue ça brasse et même si ça passe, pas très intéressant.

Tout en bas au fond de la vallée Grenoble…

On retrouve donc rapido la trace de la spéciale. Phil commence, pour son 3ème passage, à sérieusement mettre les gaz. Perso, avec un terrain un peu plus sec qu’à mon premier run, ça le fait un peu mieux, le pneu avant semi slick n’incite cependant pas à la confiance absolue. Joe en mode découverte n’est pas vraiment à l’aise, il faut dire que l’approche n’a pas été de tout repos… un Vae c’est bien à condition de rouler à moins de 25 (jonction Grenoble Sassenage par les berges du Drac) et de ne pas avoir de pentes escarpées ou le seul moyen de passer et de pousser / porter… Donc forcément avec un peu de jus lâché auparavant et pour une première tentative, il vaut mieux la jouer humble !

Mais avec un peu de motivation, des crampons acérés et des freins prêts à mordre les disques, il y’a moyen d’avoir une ou deux montée d’adrénaline !