Mars 2020, c’était il y’a tout juste une pige. Le pénible débarquait dans nos contrées fichant en l’air brutalement les beaux rendez-vous des années paires. Plus de valslopett, plus de Roc de Saou, toutes les orgas à la baille… Une année quasi vidée de ces petits amusements ou l’on a juste à suivre tranquillou les petits parcours ouverts par de joyeux bénévoles, 2 mois privés de sortie à regarder le ciel bleu se moquer de nous ! Et il croit que ça va nous arrêter tout ça ? Non mais il nous a bien vu l’affreux ! Il se croit malin et il veut faire la loi, Mais que dalle mon petit bonhomme, il en faut bien plus pour mettre les tontons au placard.
Acte 1 – Une saison qui attaque fort
Pourtant elle avait plutôt bien commencé cette année. Temps clément et sec permettant de garder les jambes avec le vélo-taf, la classique petite virée nocturne des tontons en début d’année, un peu d’exploration sur les terres de Philou, la triple boucle de St paul 3 chateaux mais là ça a commencé doucement à partir en cacahouète… Mon fidèle destrier commence à donner des signes de fatigue avancés avec un tube de selle télescopique récalcitrant et une 3ème transmission à l’aube de ses derniers kilomètres. Tant et si bien qu’à l’occasion d’un passage chez Volfoni Senior, je me vois contraint, pour revenir dans mes pénates, de changer de monture. Je laisse donc mon chouette Spectral all-mountain première génération, 5 ans d’âge en échange de son Intense à peine sevré long comme un camion. Quelques jours plus tard, accompagné d’Atomic Joe, je ramène cette étrange bête en passant par la classique trace Grenoble – Saint Nizier – Sassenage. Marrant, ce truc massif à la limite de l’enduro et un poil grand pour moi monte à toute berzingue ou alors je suis dans un bon jour ? Aller halte aux cogitations, on bascule dans la descente prudemment pour ne pas abîmer le mulet. Et mais pourquoi ce truc accélère comme un dératé sans bouger d’un iota littéralement posé sur un rail virtuel. Il se passe quoi là ? Bon dernier des grenoblois dans les descentes à être secoué comme une bouteille d’Orangina (c’est quoi le texte ? AAAAAhhhhhh), je me retrouve sans forcer ni serrer les dents à voguer aux vitesses de mon comparse du jour à sa plus grande surprise. C’est donc ça les géométries modernes (oui car clairement, ce n’est pas le pilote qui par je ne sais quel heureux hasard s’est transcendé de la sorte).
Acte 2 – Pause forcée
Et voilà le corana machin chouette qui déboule. Bloqué à la casa 2 mois durant avec comme seul horizon sur le fameux km autorisé du goudron d’une platitude absolue. Que faire dès lors, relire les aventures des tontons pour sourire malgré tout, penser un court instant à rallier la cause des routards virtuel Zwift et consorts (Heureusement, les accros du bitume se ruent comme des affamés et les ruptures de stock me libèrent de cette vil tentation). C’est alors qu’une petite ritournelle de fond se fait de plus en plus présente et si il était temps de se remettre à niveau (oui la problématique de rouler avec ces joyeux drilles, c’est aussi de côtoyer de nouveaux engins et de bien voir que même si rien ne ressemble plus à un vélo qu’un autre vélo, 2 ou 3 cm par ici, 1 degrés par là et la donne est totalement chamboulée – Preuve en avait été faîte préalablement).
Acte 3 – La recherche
L’offre étant pléthorique, une présélection s’impose et qui de mieux que l’acharné de la géométrie, le gourou de la burette d’huile, le chirurgien du ressort hélicoïdal pour sortir un top ten. Ni une ni deux je prenais la plume et demandait humblement, avec toutes mes idées bien arrêtées à cet instant (sans faire de teasing exagéré, je me rends compte que j’ai tiré un trait sur quasi tous les points !), l’avis du maître.
Hello Dom,
Je fais appel à tes conseils avisés dans les gammes actuelles (vu que le canasson du Comminge tarde à venir et encore plus en version old school – oui j’ai la velléité de me croire encore sportif). Mon spectral premier du nom commence à prendre un peu de bouteille et même si le cadre doit pourvoir largement encore supporter les faibles contraintes que je lui impose, le consommable est à nouveau rincé (je ne peux plus démarrer au feu rouge à plein tube tt à droite… tt se perd). Bon ok il y’a aussi le côté envie de changement, ne nous le cachons pas !
bref côté cahier des charges, rien de bien violent. Du 27.5 (sur un cadre en M le 29″ me parait tjs un poil déséquilibré – sans parler de la facilité d’entraîner cela), assez de débattement pour me sauver des situations périlleuses non maîtrisées (mais pas pour me permettre d’engager outre mesure – mes qq neurones me rappellent vite à l’ordre), un poids contenu (j’ai une barrière psychologique au dessus des 13kg), facilité en relance et grimpette sans pour autant être un bout de bois à la descente (sinon au premier passage d’eau je passe par-dessus). Tu connais ma pratique (à fond à la montée, lessivé pour la première descente et donc droit sur les freins). Qq chose de simple et éprouvé pas prise de tête (pas de Strive / Rose pike peak / Rocky montain avec les possibilité de chgt d’angle / reach suivant l’humeur du jour) – C’est moi qui me fait au vélo et pas l’inverse.
La réponse fusait alors à la vitesse de la lumière, ma personne parfaitement ciblée et la liste du saint graal offerte
Hug l’artiste
Pas de soucis, le biiiiip (NDLR pour des raisons de confidentialité, nous sommes encore contraint de masquer cette information) sera électrique, là tu veux un musculaire ;-)) même pas vexé 😉
Bon, déjà, pour avoir un peu acheté de tous ces dernières années, plus de 6 vélos , je pense que tu fais une lourde et impardonnable erreur de bouder le 29″.
Sans me moquer, sinon de moi-même, on fait le même type de pratique, laborieux en montée, et quand une poussée de testostérone passe, on se risque à suivre ton frangin en descente….
En gros on fait du all mountain, pour des ski on serait à 50% piste, 50% back country, et bien là ce sont les 29″ qui règnent en maître…
L’effet paquebot c’est fini, grâce à un guidon de 780 mm voir 800mm et des potences de 35mm…..
voici ma liste : du meilleur à l’acceptable….
- Yeti SB130
- IBIS Ripmo 29
- Mondraker Foxy carbon RR
- BMC speedfox 01
- YT jeffsy pro 29
- Bolt linkin trail classic ou LT
- Santa cruz high tower R
- Lapierre Zesty optimate
- Trek Fuel EX 9.9
- Scott Genius
Bon le bougre n’a pas totalement respecté les désiras mais don’t act. Epluchons un peu tout cela et étonnamment cette liste recouvre en grande partie les biclous que je lorgne depuis un petit moment.
Les 2 premiers du classement ne me sont pas inconnus. J’ai déjà discuté de ces engins avec mon bouclard et il s’en était fallu de peu de faire affaire. le Yeti est très bien mais je ne peux prétendre à être le plus prévenant pour entretenir ce bel engin et son inifnity switch. le Ripmo est très sympa mais succès oblige et portion congrue dévolue à nos contrée, il faut patienter de très long mois au mieux (et encore on était avant coco !). Le numéro 3 est le jouet de Pico. On ne copie pas ! Les 4 et 5 sont éliminés pour des raisons totalement subjectives. Le Speedfox est un peu trop proche du spectral en look (tant qu’à changer, essayons autre chose). Le Jeffsy pourrait le faire mais le look très massif du pivot central bof bof (oui je m’arrête à des considérations esthétiques au détriment de l’efficacité, que voulez-vous…).
Les trois derniers sont remisés. Si vous connaissez l’ami Dom, vous savez pertinemment que s’il a cité 10 références, vous seriez malgré tout honnis d’avoir dépassé les 5 premiers, alors taper dans les 3 derniers non franchement ce n’est pas raisonnable de bafouer ainsi les cogitations et comparaisons mené à la règle à calcul des heures durant !
Acte 4 – Le choix. Suisse ou Ricain !?
Le premier avec son amorto bien caché à l’abri est magnifique sans l’ombre d’un doute. Le site du fabricant permet de configurer sa monture aux petits oignons mais à force de rajouter des options la douloureuse s’envole drastiquement et ce malgré l’absence d’intermédiaire. Bon cela étant dit le californien est loin d’être bon marché non plus jusqu’à ce que…
A force de farfouiller sur la toile à chercher la bonne affaire ne voilà pas que je tombe fortuitement sur une boutique au fin fond de l’Allemagne à la frontière de la Pologne (sic) qui propose une promo qui ramène la monture à un tarif pas trop extravagant (faut le dire vite)… aller zou même pas peur, le temps d’arriver à faire un virement et la bestiole est livré un Hightower 2… On va pouvoir reprendre les affaires sérieuses !
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