Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière…
Il y’a des rendez-vous idiots que les tontons aiment bien du moins quand ils sont motivés face à un risque de météo désobligeante. Alors pour cette énième nocturne des riders de la Garde d’Adhémar, c’est Gyomus qui a lancé les hostilités le premier en lançant l’idée 10 jours avant l’échéance. Illico je fais tapis pensant tel Rodrigue être prestement rejoint par un prompt renfort le jour J. Las, le silence fait soudainement un vacarme assourdissant dans les rangs. Même Bart, mon comparse de la dernière participation, pourtant habituellement toujours en vergue semble avoir pris une retraite dans un monastère bénédictin. J’irai donc me perdre seul dans la garrigue des villages perchés du sud Drômois…
La première expérience de randonnée nocturne ayant laissé des traces (heureusement oubliées de tous y compris Google), mon équipement est composé cette fois-ci de 2 sources lumineuses à la fois pour des raisons de sécurité (pas de binôme de choc en cas de panne) et de complémentarité
- Ma dantesque et fidèle petzl Ultra Rush. Un faisceau annonçant près de 800 lumens avec 170 mètres de portée pour 4 heures d’autonomie. Avec ça, on éclaire loin et large ! Si sur les sessions précédentes, elle trônait fièrement sur le casque, cette fois-ci, je préfère déporter le poids de cet âne mort sur le guidon avec une accroche malheureusement un peu excentrée du fait du diamètre excessif autour de la potence.
- Une Silva Exceed 3X sur le casque. Une petite nouveauté principalement utilisée pour le vélo Taff du fait de son faible encombrement. Epatant les progrès des éclairages led en même pas 10 piges. Ce truc est deux fois plus léger et petit que la petzl et revendique une puissance lumineuse totalement déraisonnable de 2.000 lumens pour 220 mètres de portée avec une autonomie similaire à la première du moins pour la théorie !
Et sur le terrain du coup ça donne quoi ? La Silva envoie du très gros effectivement. On a l’impression d’être en plein jour mais sur une distance bien plus courte que celle annoncée et à peine suffisante vis à vis de notre pratique ou il faut pouvoir se positionner pour une trajectoire optimale bien en amont (entendez par là éviter de se prendre un arbre). La Petzl de son côté en comparaison émet un faisceau certes plus « étroit » mais aussi bien plus présent à cet horizon ciblé.
Du coup le montage aurait gagné à être inversé, la Petzl en mode « projecteur » sur le casque pour rester dans l’axe du regard à débusquer la meilleure piste à la descente et la Silva au guidon pour éclairer la zone de proximité pour éviter les pièges mais aussi trouver le cheminement tortueux des chemins ouverts à la serpette pour nous faire grimper sur les colline de la Garde. Côté batterie, la canonique Petzl a grillé les 3/4 de son énergie. Certes elle a assuré un éclairage permanent mais pas systématiquement à pleine puissance (La perte de capacité est flagrante par rapport à ces premières années). La silva utilisée avec plus de parcimonie a malgré tout consommé les 2/5ème de sa batterie (un peu optimiste les Suédois)
Et cette rando alors ? A peine inscrit et j’ai illico enfourché mon destrier au crépuscule quand la lumière est encore entre chien et loup. Mais avec la couverture nuageuse d’une part, l’absence de lune et les frondaisons de la garrigue, c’est rapidement la nuit noire. Peu ou prou absolument personne sur les sentiers sur cette première moitié de parcours. Seule exception, un duo de participants en délicatesse avec un dérailleur (pas le meilleur moment pour faire de la mécanique) que j’abandonne bien vite et bien plus inattendue la faune locale ou comment se retrouver nez à groin avec une harde de sangliers en train de s’ébrouer dans une flaque au milieu de la piste ! J’avoue que j’ai été encore plus surpris qu’eux (à en oublier de mettre tous les watts pour vous en faire profiter) et ils s’en sont tranquillement retournés dans les bois me laissant à nouveau seul comme au milieu d’un rêve éveillé.
Après la classique collation du val des Nymphes, les circuits 15 et 25 km s’entrecroisent ce qui me donne l’occasion de me faire déposer par 3 sauvages (pourtant je ne traine pas !?) et de mettre un peu de pression à un petit groupe familial (à la montée bien entendu – on va qd même pas pousser à la faute sur les descentes). Côté parcours on est sur de la valeur sûre, un peu de piste de liaison mais surtout une palanqué de traces serpentant entre les arbrisseaux ou ça passe tout juste en largeur (et hauteur) avec des coups de cul pour (re)grimper et des cassures pour illico reperdre ce dénivelé durement gagné.
Bref si vous avez l’occasion n’hésitez pas à venir gouter une des propositions (diurne ou nocturne) des riders lagardien, c’est toujours très bien mené foi de Tontons !
Bonjour j’ai trouvé un téléphone par terre à Marseille avec sur l’écran d’accueil une conversation whatsapp « Tontons dérailleurs ». Envoyez moi un email pour le récupérer 😉
Hello Arthur,
On nous dit dans l’oreillette que tu as retrouvé le doc, un tonton expatrié à Marseille de facto bien moins actif sur 2 roues que les joyeux drilles de la Drôme ou de l’Isère.
Chapeau bas pour ton investigation et l’énergie fourni pour retrouver l’étourdi.
Ça fait une belle anecdote pour un article futur (bon qd, là est la bonne question vu que l’on passe plus de temps à rouler et ripailler que de narrer ces aventures) !