Soleil de plomb en Ardèche

La randonnée de Saint Montan, c’est habituellement au mois d’avril que cela se passe. Dans ce coin d’Ardèche méridional, cela fait usuellement un bon mois que tout le monde roule, profitant des températures modérées pour pouvoir fournir l’effort conséquent et nécessaire aux traces caillouteuses locales. Las, la session 2017 ayant été marquée par une météo accablante, et au vu de la situation similaire sur la date initialement prévu pour cette année 2018,  l’organisation a préféré jouer la sécurité en reportant tout cela au premier week-end de juillet. 

Alors forcément, de pluie, il n’en a pas été question… Par contre côté température, les moteurs ont régulièrement frôlé la surchauffe générale mais n’anticipons pas.

Les forces vives des tontons étant fort éparpillées en cette date, je me retrouve seul représentant à relever ce nouveau challenge ardéchois. Goldo finira par se décider à pointer son Specialzed mais trop tard, vis à vis de ma tentative de décollage à la fraîche (quelle bonne blague, il fait déjà plus de 20°).

Deux ou trois longueurs sur le bitume pour finir de se réveiller, et zou on attaque dans les bois du Laoul à l’ombre des frondaisons des oliviers et chêne verts, tout ça à flanc de colline. C’est très joueur et on enchaîne joyeusement les pif pafs et autres glissades sur les cailloux au détour de champs de lavandes et vignes. Mais mine de rien, le terrain est toujours aussi exigeant, et ça pioche directe dans les maigres réserves. D’ailleurs, soyons honnête, la (très) longue trace rectiligne parsemée de caillasse même avec sa pente pas plus prononcée que cela ne passe pas. Restons lucide, on en est qu’au 10ème kilomètre, il en reste 35 et la difficulté officielle est encore loin, mieux vaut en garder sous le pied.

Le temps de refroidir le moteur au premier ravito et on remet le couvert. Pour le coup, ça passe bien mieux, des portions de larges pistes roulantes permettent de remonter la moyenne (catastrophique sinon) tout en gardant la machine à une température décente (ça ne va pas durer) et cela jusqu’au 2ème point de collation.  Après une bonne rasade de flotte, il n’y plus qu’à se lancer à l’assaut de la dent de Retz. A peine 400 de D+ sur 8 km pour aller voir les les vautours, franchement ça ne vaut pas le coup d’en parler non ? Sauf qu’avec les températures qui commencent à sérieusement chauffer et la végétation rase, le moteur n’avance plus du tout, occupé qu’il est à tenter de trouver un vain moyen hypothétique de refroidir. Ah ça la vue est très chouette depuis cette colline mais elle s’est payée fort chère ! Un prix tellement élevé qu’une pause est nécessaire sur le final de la descente (faut avouer que l’endroit est excessivement chaotique, enchaînant les cassures au milieu des rochers).

On remonte vite fait au village perché de Gras pour le 3ème ravitaillement. Heureuse surprise, c’est un barbecue saucisse qui nous accueille ! Voilà de quoi se refaire un peu la santé (optimiste le gars !).

Aller zou, on se rentre (tout doucement dès que la trace s’incline de quelque degrés dans le positif), en profitant de très belles portions joueuses à souhait presque sans difficulté technique (comment ça l’amortisseur a joyeusement talonné ?! ). Pour le plaisir (ou alors les neurones ayant fondus, je ne savais plus trop ce que je faisais) j’enquille la dernière boucle pour grimper au château féodal qui domine le village. Pont de vue appréciable et descente par les calades amusant

Beau parcours exigeant comme d’habitude (mais pour le coup éreintant au vu des températures), plaisir des yeux &  bénévoles avenants, pas de doute, on est bien dans l’Ardèche.

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