Concentré de Valslopett

Il faut attendre 2 années et croiser les doigts pour espérer s’inscrire à la Valslopett pour profiter des chemins défrichés par les Cylo d’Aubenas Vals.

Par contre chaque année, avec la même équipe au commande (et en plus pour la bonne cause), on a un véritable condensé de cette épreuve mythique avec les randos de Béthanie (marche, route et Vtt).

Point de départ systématique le centre Béthanie de Chassier, donc forcément, les premiers hectomètres sont connus (voir également utiliser par notre bien fameuse rando raid). Mais très rapidement, on part dans l’inconnu des terres ardéchoises !

La distance max proposée n’est pas excessive (37 bornes) mais le dénivelé positif annonce la couleur de la journée (1300m  d’autant plus que des portions communes avec les parcours famille laissent à penser une certaine concentration des difficultés). 

Et effectivement, les 9 bornes pour rallier le 1er ravito empruntent uniquement des traces montantes (version verticale on coupe les courbes de niveau ou piste avec cailloux ronds pour faire ripper joyeusement la roue arrière en permanence), il est encore tôt en cette première journée de l’automne, mais le moteur carbure déjà à plein régime.

Mauvaise nouvelle, la répartition des deux points de sustentation n’est pas optimale pour le parcours sélectionné, c’était un peu rapide pour celui-ci et le N° 2 est annoncé à plus de 18 bornes de là. Il va falloir la jouer humble !

des montées à 25% des descentes à 32% mais assurément pas de plat

Après avoir tant gravi, il est temps de basculer dans la pente, avec une proposition « trace technique » pour vite quitter une piste bien trop lisse et large. Comment vous expliquer ce morceau d’anthologie…

Essayer de voir un sous bois de résineux assez dense avec un sol terreux très souple et sans cailloux (ah ben voilà quand ils veulent), une pente prononcée agrémentée à intervalle régulier de belle cassure. Faîtes passer un sanglier( ivre de surcroît) pour définir un tracé hasardeux… vous y êtes ?

Maintenant que vous avez la configuration, jetez vous dans la pente et à la deuxième cassure, appuyer sur les freins… Vous sentez la roue arrière se bloquer sans avoir le réel ralentissement escompté vous obligeant à passer en mode de pilotage tout en glisse pour éviter de s’emplafonner un arbre ou de planter la roue avant !

Parfait vous y êtes – 5 minutes à peine mais quel franche tranche de plaisir !

des singles couverts d’épines de pin sans un cailloux

Bon bien sûr Ardèche oblige, une fois le point bas rallié on repart illico dans les grimpettes et inversement !

Pas une seconde de répit, pas un seul montent de respiration, pas un instant ou l’on peut relâcher l’effort ou la concentration. Totalement dantesque. Cerise sur le gâteau, avec les kilomètres qui s’accumulent le terrain de jeu n’arrête pas de changer, piste caillouteuse, monotrace lisse, futaie, pinède, vigne, du véritable extrait de concentré des meilleurs moments de la valslopett.

Harassant certes (surtout le final entre les vignes avec une lumière brutale se réverbérant sur les  cailloux gris clairs avec une température digne du 14 juillet) mais du plaisir en barre. Un peu éloigné de nos virées usuelles mais franchement des randos comme celle-ci on en redemande

Le bonheur est en Ardèche !

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